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DEFENSE OF
TENOCHTITLAN
MEX

MAPUCHE RESISTANCE CHI

BATTLE OF
MARACAPANA
VEN

La colonisation espagnole d’Abya Yala était tout sauf simple. Les forces d’invasion avaient l’avantage dans la guerre avec la poudre à canon et les chevaux, mais les peuples autochtones étaient prêts à défendre leur dignité jusqu’aux dernières conséquences. Au Venezuela, le cacique Guaicaipuro et les Indiens Caribes ont tenu les Espagnols en échec pendant des années, tandis qu’Hernán Cortés subissait une défaite presque fatale à Tenochtitlán (aujourd’hui Mexico). Bien que, dans la plupart des cas, les peuples autochtones aient fini par être vaincus, la résistance à l’occupation étrangère n’a jamais cessé, donnant naissance à une tradition de lutte qui sera sans cesse reprise au cours des siècles suivants.

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TUPAC AMARU II REBELLION PER

JACINTO CANEK UPRISING MEX

TUPAC
KATARI & BARTOLINA SISA UPRISING
BOL

L’empire espagnol a imposé sa domination sur le continent, mais n’a pas réussi à soumettre les peuples. Les trois siècles entre l’arrivée de Christophe Colomb et le début des luttes pour l’indépendance ont été une période de rébellions constantes, contre l’exploitation brutale dans les mines et sur les plantations, contre les taxes étouffantes, ou simplement pour défendre la dignité et l’autodétermination. Dans le Yucatán (Mexique), Jacinto Canek a mené une insurrection maya contre la couronne espagnole, luttant contre les avancées coloniales et ecclésiastiques qui dépossédaient les peuples indigènes et les condamnaient au travail forcé. Plus au sud, Tupac Katari et Tupac Amaru II ont mené des rébellions massives de milliers d’hommes et de femmes dans les actuelles Bolivie et Pérou, prenant le contrôle de vastes territoires et menaçant les grandes villes. Les révoltes ont été brutalement réprimées, leurs chefs exécutés, mais le cri de Tupac Amaru II est resté gravé dans le temps : Je reviendrai et je serai des millions !

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HUARAZ REBELLION PER

OCTOBER INSURRECTION ECU

ZAPATISTA ARMY OF NATIONAL LIBERATION MEX

Les mouvements d’indépendance se sont nourris de plusieurs siècles de rébellions d’esclaves et d’indigènes, mais ont largement fini par remplacer les administrations coloniales par des républiques libérales, bien que certains des projets de libération aient aspiré à plus. L’hommage à la métropole a été éliminé, mais l’image d’une profonde inégalité est restée. L’un des premiers signes que les nouvelles oligarchies n’allaient pas se reposer a été la rébellion de Huaraz contre le rétablissement du “tributo indigena”. Les pays d’Amérique latine ont connu des changements majeurs, comme l’instauration de démocraties représentatives, mais la marginalisation des peuples autochtones n’a pas cessé pour autant. Ainsi, à la fin du XXe siècle, de nouvelles insurrections de peuples indigènes ont déjà eu lieu. Le cas le plus significatif et le plus médiatique a été le soulèvement de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) au Chiapas (Mexique), qui a pris le contrôle d’un territoire qui reste autonome à ce jour.

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LENCA DEFENSE OF THE ENVIRONMENT HON

MAPUCHE DIGNITY CHI

INDIGENOUS MINGA COL

La crise actuelle du capitalisme, tant sur le plan social qu’environnemental, a entraîné de nouveaux défis pour les peuples autochtones. Au Honduras, comme dans d’autres pays, la lutte du peuple Lenca a été coûteuse, avec des violences impunies cautionnées par l’État et des épisodes regrettables comme l’assassinat de Berta Cáceres. Dans le même temps, les mouvements indigènes ont montré que leur constance et leur capacité de mobilisation peuvent précipiter le changement politique, comme on l’a vu récemment avec la Minga indigène en Colombie. Malgré un avenir incertain et dangereux, les peuples indigènes de Notre Amérique joueront un rôle fondamental dans la défense de la paix et de Pachamama.

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